• Chapitre 2 : Meurtres

    C’était quoi ce bruit ? Ce bruit qui se répétait, encore et encore, me sortant de mon sommeil réparateur ? Ah oui… Le lycée. J’ouvris les yeux et frappai ce réveil de malheur pour qu’il arrête ce bruit infernal. Aurais-je oublié de préciser, qu’en plus d’être sans ami, ni rien à part mes parents, je suis une grosse paresseuse ? Mais je détestais, non, je haïssais arriver en retard à l’un de mes cours, même si je détestais l’histoire-géographie, et que je commençais par cette matière.

    Alors je me levai quand même, je m’habillai d’un jean slim bleu clair et d’un tee-shirt blanc, sans oublier une bonne douche avant pour bien me réveiller, et je descendis pour prendre mon petit-déjeuner.

    Je mangeai trois tartines à la confiture, ayant la flemme de grimper sur le tabouret et prendre le Nutella en haut du placard, puis je remontai en haut pour me brosser les dents et me maquiller un peu.

    Les dents brossées, je redescendis enfiler mes chaussures et je partis pour le lycée, mon sac de cours sur le dos bien sûr. Qui viendrait à l’école sans son sac ? Une fois, alors que j’avais huit ans, ma mère était tellement pressée que j’aille à l’école (c’était le jour de la rentrée), qu’elle avait oublié d’emporter mon cartable. En arrivant à l’école, on avait paniqué et ma mère avait appelé mon père à la rescousse.

    Le pauvre… Je me souvenais, il était arrivé en pyjama, les cheveux en pétard, les yeux bouffis par le sommeil. Il avait râlé après ma mère pendant deux semaines ; mon père était très rancunier. Du coup, je l’avais imité, et c’était comme ça que j’étais devenue si difficile.

    J’arrivai au lycée avec cinq minutes d’avances. Comme d’habitude. Je restai seule, à attendre que les portes s’ouvrent. Pour patienter, je lis un livre sur la médecine que je gardais toujours dans mon sac. Plus tard, je voulais sauver des vies… C’était pour ça que je me préparais avant. Étrange, non ? Pas pour moi.

    Quelques minutes plus tard, les portes s’ouvrirent avec un petit grincement, de quoi faire flipper les nouveaux… Je m’avançai et me rendis directement en histoire et géographie. Ah…que je détestais cette matière…

    Je passais l’heure suivante donc à examiner la Boussole. Elle avait quelque chose de familier. Bizarre… Je n’avais jamais vu un bijou aussi unique. Oui, c’était ça. Elle était unique Je ne croyais pas qu’il y en avait une autre comme ça dans le monde.

    Je l’ouvris, et observai l’intérieur. Mon regard se posa presque immédiatement sur Onda.

    Onda… Ce mot résonna dans mon esprit. Onda… Onda… Onda...

    Je me répétai ce mot encore pendant quelques minutes ; il y avait une signification… comme des ondes…

    Des ondes ! La télépathie, la télékinésie… C’était du surnaturel ? Avec des pouvoirs ?

    -Mademoiselle Palin ?

    Je sursautai. La prof me regardait sévèrement.

    -Oui madame ?

    Je repris très vite mes esprits, et répondis d’une voix assurée. Mais en réalité, j’étais nerveuse, je tripotai la Boussole, comme si j’espérais qu’elle, avec ses pouvoirs, me vienne en aide…

    Je dérapai quand même un peu là…

    -Qu’est-ce-que je disais ?

    Ah ! Pour une fois, j’aimerai quand même que la Boussole me donne le pouvoir de lire dans les pensées…

    Sans crier gare, le symbole des ondes se dessina dans mon esprit, et j’entendis une unique voix, celle de Lisa, l’intello.

    …décrire la mort de Jésus…

    Je jetai un regard vers elle, elle n’avait pas ouvert sa bouche. Sa voix avait…résonné dans ma tête.

    -Alors ? s’impatienta la prof.

    -Vous décriviez la mort de Jésus, lui répondis-je d’une voix confiante.

    Alors que je n’étais absolument pas sûre de moi, et que j’angoissais terriblement. Et si ce que j’avais…entendu de Lisa était faux ? La prof arqua un sourcil, haussa les sourcils et me jeta un regard noir.

    -Très bien, continuez de suivre le cours comme ça, répliqua-t-elle d’une voix glaciale qui me fit frissonner.

    Elle reprit le cours et je posai alors mes yeux sur Lisa. Elle était en train de reposer sa main qu’elle levait dans l’espoir de se faire remarquer et donc interrogée par la prof, déçue.

    Je voulais recommencer. Qu’est-ce-qui s’était passé pour que j’arrive à entendre sa voix ? Ah oui… Onda.  Je dessinai alors presque inconsciemment le signe des ondes sur ma feuille, et me le représentais dans ma tête. Il se dessina maladroitement dans mon esprit, son nom résonnant partout. Onda… Onda…

    Et je les entendis.

    La voix des autres. Leurs voix mentales.

    Leurs pensées.

    …hâte de la voir…n’importe quoi !...J’espère que…Je déteste cette prof !...

    Des milliers de pensées. Dans ma tête. Comment les faire taire ? Sans réfléchir, je gommai le symbole et stoppai cette voix qui répétait Onda… Onda… Ce fut immédiat, elles s’arrêtèrent. Je ne comprenais rien.

    ******

    Déboussolée. Voilà comment je me sentais après une journée de cours. J’avais réessayé de lire, ou plutôt entendre dans les pensées des autres, et ça avait encore marché. J’avais même utilisé ce… pouvoir pour répondre à une question, surtout pour vérifier que je n’étais pas folle. Le pire, c’est que j’avais bien répondu, c’était la bonne réponse.

    L’après midi, j’avais essayé la télékinésie, il suffisait de se représenté Onda dans mon esprit, de fixer l’objet en souhaitant qu’il se déplace, et le tour est joué. Disons que c’est… instinctif. C’était simple comme bonjour.

    Je rentrai chez moi, en me promettant de ne plus jamais lâcher la Boussole ; elle était trop précieuse.

    Seulement, je n’avais pas prévu ça. Arrivée devant chez moi, la première chose que je remarquai est les voitures de police, ainsi qu’une ambulance...

    J’interpelais le premier policier que je vois.

    -Monsieur ! l’apostrophai-je en essayant d’empêcher ma voix de trembler.

    Il se tourna doucement vers moi, et je remarquai son air désespéré se transformer en un masque dur.

    -Les visiteurs sont interdits ici, déclara-t-il sèchement.

    -Mais c’est ma maison ! hurlais-je. Que s’est-il passé pour que la police intervienne ?

    Son air changea, et il devint compatissant

    -Vous êtes Mélodie Palin ?

    Je hochai la tête, de plus en plus anxieuse.

    -Je suis vraiment désolé…votre voisin nous a appelé en découvrant le…cadavre de vos parents.

    Je me mis à rire nerveusement, en jouant avec une mèche de mes cheveux.

    C’était une blague, hein ?

    -Mons…monsieur, je crois que vous me faites une mauvaise blague. Parce que c’en est une ? Répondez ! C’est une blague ! Dîtes-moi que… que c’est une blague ! Dîtes le moi !

    Mes yeux s’embuèrent de larmes. Ma mâchoire se mit à trembler, ainsi que mes jambes qui cédèrent. Je m’assis brusquement sur le sol en tailleur, mon sac de cours glissa de mes épaules et tomba par terre, à côté de moi. Je mis mes paumes sur mes yeux, refusant de céder. Je n’y croyais pas. Je n’y croyais pas. Je n’y croyais pas. Je n’y croirais pas tant que je ne les aurais pas vus de mes propres yeux. Oui, c’était ça. Je devais les voir.

    Je me remis doucement sur mes pieds et ramassai mon sac, tremblante. Je balayai du regard les alentours. Et je les vis. Sur deux brancards. Recouvrés d’un drap blanc. Mes parents.

    Mes jambes avancèrent d’elles-mêmes vers eux. Mes parents.

    On ne voyait que leurs visages. Froids, immobiles. Leurs yeux étaient ouverts, et fixaient l’horizon, dans un sentiment de pure horreur et de détresse. Mes larmes commencèrent à couler silencieusement sur mes joues. Je respirai difficilement, mon cœur battant la chamade.

    La main de ma mère dépassait du drap blanc et restait en suspend dans le vide. Je la pris entre les miennes, dans l’espoir qu’elle se réveille en souriant, plaisantant d’une bonne blague. Mais non. Elle était froide, glaciale, figée à tout jamais. La mort lui avait dérobé sa douceur et sa chaleur maternelle, celle qui lui avait permise de me rassurer lorsque j’avais eu mon premier cauchemar. Elle m’avait pris dans ses bras, et je m’y étais sentie en sécurité immédiatement. Même si ce n’était pas ma vraie mère, elle m’avait fait me sentir protégée. Mais la mort lui avait volé cette douceur. Son expression terrifiée en était la preuve.

    Mon regard se posa alors sur mon père. Je lâchai doucement la main de ma mère pour me rapprocher de lui, et fis une demi-sourire en voyant son sourire en coin moqueur, si caractéristique chez lui, disant « tu ne l’auras pas ». Mon sourire disparut aussi vite qu’il était venu en jetant un regard vers ses yeux. Remplis de peur. Je me remémorai toutes ses blagues, toutes ses farces qu’il faisait à ma mère, et tous ses efforts pour se faire pardonner par elle après. Des fois, il m’entraînait aussi dedans, me parlant avec cette voix moqueuse qui avait fait craquer ma mère lorsqu’ils étaient plus jeunes ; elle me l’avait confessé un jour.

    Mes larmes continuèrent de couler, mouillant mes joues encore plus qu’elles ne l’étaient déjà.

    -Mademoiselle ?

    La voix me fit sursauter. Un autre policier se trouvait juste à côté de moi, l’air ennuyé. Il toussota un peu et continua :

    -Nous avons trouvé cette lettre. Pour vous.

    Il me tendit alors une enveloppe, un seul nom dessus. Je la fixai un moment. Je ne reconnaissais pas l’écriture. Je la pris alors dans mes mains tremblantes. Je regardai à peine le policier pour le remercier. De toute façon, il était déjà parti. Je partis m’assoir sur une chaise, à part, pour lire ma lettre tranquillement. Je l’ouvris, et faillis vomir par terre : la lettre était écrite avec du sang. Qui était cette personne, pour écrire avec du sang ? Abominable. Je secouai la tête et me concentrai pour lire :

    Chère, très chère Mélodie,

    Tu dois te demander qui peut bien t’écrire, n’est-ce pas ? On m’appelle le Néant. Car c’est ce que je suis. Je suis le Néant. Déjà, je voudrais te présenter toutes mes condoléances pour tes parents adoptifs. Même si c’est moi qui les ai tués… Ils auraient pu être sympathiques s’ils m’avaient donnés ce que je voulais lorsque je le demande… Apparemment, je n’ai pas été assez « poli », disaient-ils. Mais vois-tu, je ne connais pas la « politesse ». Ni la joie, le bonheur ou encore l’amour. Seulement la colère, la vengeance ou la soif de pouvoir. Et c’est pour ça que je suis là. Pour le pouvoir.

    Ce que je veux, c’est ce que tu as autour du cou. Je veux la Boussole des Éléments. Elle fait en sorte que tu contrôles instinctivement le feu, l’air, la terre, l’eau, le métal, l’électricité, la nature et les différentes ondes. Alors, lis attentivement.

    Je serai là, dans deux semaines, pour que tu viennes me donner la Boussole. Si tu n’es pas là, je te traquerai, alors prépare-toi et apprends à contrôler les éléments primaires et secondaires, car je veux cette Boussole, et j’obtiens toujours ce que je veux. Je te surveille. Méfie-toi de ceux qui portent ma marque sombre dans le cou. Tu les reconnaîtras facilement.

    Avec toute ma méchanceté,

    Convoiteur de la Boussole des Éléments,

    Le Néant.

     

    J'avoue que j'ai hésité à le couper en deux...Mais ce n'est pas le plus long !

    Ça m'a fait un petit effet, lorsque je l'ai relu pour le corriger. Évidemment, une réécriture est prévue. Il y a plusieurs détails à corriger !

    N'hésitez pas à me dire votre avis dans les commentaires !


  • Commentaires

    1
    Dimanche 26 Mars 2017 à 15:49

    Magnifique *^*

    La suiteuh :DDDDDDDDDDDDD

      • Lundi 27 Mars 2017 à 19:46

        Ha ! Évidemment, il faut un peu de sang, un meurtre et une touche de mystère dans cette histoire ! xD

        Merci ! :)

        Je pense que je vais la poster vendredi...ou plus tôt ! :DDDDDDDDDDDD

      • Lundi 27 Mars 2017 à 19:47

        Bah oui un peu de sang ne fait pas de mal uwu

        OH WIIIII :DDDDDDDDDDDDDD

      • Mardi 28 Mars 2017 à 19:12

        Enfin, pas pour nous bien sûr ! Mais pour les persos (comme les parents de Mélodie), ça doit faire mal ! ;)

        Tant d'enthousiasme me fait chaud au cœur j'aime bien parler la France d'autrefois :D :DDD

      • Mardi 28 Mars 2017 à 19:14

        Oui :)

        Mais de rien :D 

    2
    Dimanche 26 Mars 2017 à 17:27

    Et tu vas le réécrire à côté de moi en cours d'allemand, j'espère ? pour être ta première lectrice de réécriture

    Sinon, comme d'habitude super chapitre ! Je me rappelais plus trop de celui-là, alors je relis et je re-comprends x)

     

      • Lundi 27 Mars 2017 à 19:48

        Bien sûr ! Dès que je pourrai... (je ne fais absolument pas allusion à ce matin, non xD) tu vas, de toute façon, être ma première lectrice de tout ;)

        Merciiiiii ! :DDD

        Les avantages de relire !!! =)

      • Mardi 28 Mars 2017 à 17:37

        Oui :D (je vois, je vois...) Et inspiratrice, et fille à qui tu dit de la fermer pour son bien en cours d'anglais xD

        De rien, L :DDDD

        Oui x)

      • Mardi 28 Mars 2017 à 19:20

        (Parfois, j'ai l'impression que la prof d'allemand a des yeux hypers ultras sophistiqués... xD faut voir le bon côté des choses. Je fais ça pour te préserver. :D

        :D (Vive la flemme, A)

        :DDD

      • Mercredi 29 Mars 2017 à 09:57

        (Mais oui, c'est ça ! (faudrait lui demander ou elle a acheté ses lunettes xD)) dit-elle alors que c'est elle qui a pourri ma voix en récréation parce que tu m'as fait chanter xD

        Ewew

      • Mercredi 29 Mars 2017 à 11:19

        (J'avoue ! Ou alors, c'est un agent secret... Étrange, faudrait enquêter. XD) hé ! C'est toi qui a commencé à chanter !

        Yayayayayayayaya !!!!  XDD

      • Mercredi 29 Mars 2017 à 11:25

        (Lena et Amélie, détectives-teneuses-de-portes-professionnelles depuis 1810 8D) Bah non, c'est toi D8 j'ai dit que j'avais une chanson dans la tête et j'ai dit le titre et t'as chanté. Donc wi, j'ai un peu commencé, mais à parler des chansons. *règlements de compte en ligne, pardon xD* 

        Ok. *se barre*

      • Mercredi 29 Mars 2017 à 11:33

        (TIN TIN TIIIIIIIIIIIN !!! XD) ah bon. M'en souviens plus. De toute façon, au fond, c'est toi qui a un peu commencé ! xD

        Maaaaaiiiieeeeuuuuhhhh ! *te rattrape*

      • Mercredi 29 Mars 2017 à 11:35

        (xDDDDD) Oui bah chut

        NOO D888 *part encore plus :ok:*

    3
    Mercredi 29 Mars 2017 à 11:40

    (ADTP 1810 !!!! (Association des Détectives et Teneuses de Porte depuis 1810 !!!) xD) ...

    C'était quoi ce "part encore plus" ? T'aurais pu mettre "accélère pour ne pas se faire rattraper" XD

      • Mercredi 29 Mars 2017 à 11:50

        (Parfait, j'adore j'adhère xD #TeamADTP1810)

        Oui bah, c'est simple je suis compliquée.

      • Samedi 29 Avril 2017 à 18:26

        (Perfectos ! *avec un accent bizarre mais hyper stylé xD*)

        xD

    4
    Jeudi 13 Avril 2017 à 21:11

    Bonjour, 

    J'ai beaucoup apprécié lire ce deuxième chapitre qui est vraiment bien écrit. 

    Le passage où elle apprend la mort de ses parents adoptifs et où elle se remémore certains souvenirs est très touchant. L'émotion est bien présente. 

    Bonne continuation. :) 

      • Jeudi 20 Avril 2017 à 21:51

        Merci pour ton commentaire !

        J'ai essayé de décrire sa tristesse le mieux possible. Je suis contente que ça ait assez bien "marché" :')

      • Vendredi 21 Avril 2017 à 18:27

        De rien :) 

    5
    Dimanche 16 Avril 2017 à 20:16

    J'ai beaucoup aimé ❤

      • Jeudi 20 Avril 2017 à 21:51

        Merci beaucoup ! :D

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